Ce post Facebook joue sur l’émotion et aiguise un sentiment de révolte pour convaincre, il convoque le souvenir tragique du scandale du sang contaminé, renforcé par le commentaire d’une personne inconnue et son témoignage invérifiable. Aucune des affirmations de ce post ne sont documentées ni sourcées. En fait, comme l’écrit l’article scientifique « La maladie de Lyme associée aux transfusions – Bien que peu probable, est toujours une préoccupation à considérer », « aucune preuve (anecdotique ou publiée) de la maladie de Lyme associée à une transfusion n’a été signalée. ». L’article, qui date de 2018, fait quelques recommandations, aujourd’hui par exemple, il est demandé aux donneurs de sang s’ils ont été piqués par une tique…


Il n’y a donc pas de « scandale de Lyme ».


Le parallèle entre le VIH et Borrelia est d’autant moins pertinent que le risque de transmission du VIH par transfusion sanguine a été en réalité très rapidement suspecté. En effet les personnes hémophiles ont été identifiées comme une population à risque sans lien avec la transmission par voie sexuelle du VIH comme chez les sujets homosexuels masculins.


La particularité des personnes hémophiles est en effet qu’elles sont transfusées très souvent du fait de leur maladie, ce qui les expose à tous les risques liés à la transfusion. Pour ce qui nous préoccupe ici, toutes les études montrent qu’il n’y a aucune augmentation de prévalence de la maladie de Lyme chez les personnes hémophiles…

Il y a 3 ans jours pour jours, trois d’entre nous étions placés en garde à vue

Post Facebook

Le droit de guérir

10 avril 2022


Charles S. Pavia et Maria M. Plummer

Article Transfusion-Associated Lyme Disease – Although Unlikely, It Is Still a Concern Worth Considering

National Center for Biotechnology Information

4 septembre 2018

« Même si la propagation hématogène du spirochète de la maladie de Lyme, Borrelia« Même si la propagation hématogène du spirochète de la maladie de Lyme, Borrelia burgdorferi, a été bien documenté, et il y a plus de 300 000 cas par année de la maladie de Lyme aux États-Unis, aucune preuve (anecdotique ou publiée) de la maladie de Lyme associée à une transfusion a été signalée. Une telle possibilité semblerait exister, mais divers facteurs, comme discuté dans cet article, rendent cela peu probable. Néanmoins, si ce n’est pas déjà fait, des garanties doivent être mises en place au niveau des installations de collecte et de distribution de sang, éventuellement avec l’aide de diagnostics de microbiologie et d’immunologie en laboratoires, afin de s’assurer que le potentiel de transfert du spirochète de la maladie de Lyme par transfusion sanguine reste une considération théorique plus qu’une possibilité réelle. »